Jacques Barraux démystifie les idées reçues sur le déclin de l'industrie française et met en lumière les forces vives qui la composent. La société en mutation, la mondialisaiton sont autant d'opportunités pour les entreprises françaises.

André Levy-Lang présente les causes profondes de la crise des subprimes et pointe la nécessité de rétablir un lien étroit entre la prise de risque et la responsabilité dans le secteur financier.

Dans l'éditorial de la lettre de Juin 2008, Michel Rouger analyse l'évolution du rapport au travail et aux loisirs dans une société occidentale confrontée à des défis économiques et environnementaux, et s'interroge sur la place croissante que prennent les jeux et les divertissements dans notre société moderne

François Ecalle fait une analyse en profondeur les dépenses publiques en faveur de l'agriculture française, allant au-delà des aides européennes: les différents types de dépenses, leur évolution et leur impact sur la valeur ajoutée du secteur. Il en conclut qu'une révision des politiques publiques est nécessaire, notamment en raison de leur inefficacité et de la croissance des prix agricoles mondiaux.

Ce n'est pas la première danse pour l'industrie musicale. Jean-Pierre Chamoux rappelle les transformations profondes qui ont bouleversé le marché depuis l'ère du disque jusqu'à l'avènement d'Internet. Le paysage musical a été remodelé plus d'une fois par une « destruction créatrice » accompagnant des innovations technologiques.

Le rapport Coulon sur la dépénalisation du droit des affaires suscite un débat crucial sur le rôle du droit pénal dans la vie économique. Xavier Lagarde analyse les arguments pour et contre la dépénalisation, en soulignant les défis et les opportunités de trouver un équilibre entre la protection des intérêts collectifs et la nécessité de ne pas stigmatiser les dirigeants d'entreprise.

Jacques Bichot regrette les dysfonctionnements du système de retraites français, pointant son illogicité, son manque d'équité et sa difficulté à être géré. Il souligne que les réformes successives ont souvent engendré des dépenses supplémentaires, et appelle à un changement radical, inspiré du modèle suédois, vers un régime unique à cotisations définies.

Malgré de nombreux changements engendrés par les réformes des retraites depuis 2003, le système reste complexe et inégalitaire. Michel Brulé critique l'absence de vision à long terme et l'influence des politiques, des hauts fonctionnaires et des syndicats dans le maintien de privilèges et d'un manque d'équité.

Jean-Marc Daniel établit les similitudes entre les crises financières de 1998 en Asie et en Russie, et la crise de 2008. Il met en évidence le rôle de l'excès de crédit, tant au niveau privé qu'au niveau public, dans le déclenchement de ces crises. Il souligne aussi les dangers des modèles mathématiques et de la titrisation, qui peuvent masquer la réalité de la solvabilité des débiteurs. Il conclut que les crises financières sont cycliques et que la seule solution est de limiter la création monétaire et de mettre en place des politiques économiques plus rigoureuses.

L'affaire Société Générale met en lumière les failles de la gestion des ressources humaines dans le monde bancaire. Bernard Colasse propose liste certains risques éthiques liés aux systèmes de rémunération, aux modes de contrôle et à la compatibilité entre les codes de conduite et les pratiques réelles.

Henri Pigeat alimente le débat autour de la propriété des médias et les modèles d'organisation qui permettent de concilier l'indépendance des rédactions avec les contraintes du marché.

Dans l'éditorial de la lettre de Mai 2008, Jacques Barraux exhorte la France de s'adapter à un monde en mutation, marqué par l'essor de l'Asie et la nécessité de reconstruire l'Occident. Il souligne l'importance du débat d'idées et de la liberté d'expression pour faire face aux défis du XXIe siècle.